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En hausse de + 9,6 % en un an, les violences en établissements de santé sont une réalité à laquelle sont confrontés d’abord et de loin les soignants. Pour autant, ces violences en milieu de soin ne doivent pas être une fatalité. À l’occasion du rendu de son rapport 2014, l’Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) encourage donc les établissements sanitaires et médico-sociaux à déclarer systématiquement les faits de violence sur la plateforme de déclaration dédiée afin de mieux connaître le phénomène et de mieux le traiter. Focus sur les chiffres clés des données 2013 issues de ce rapport.
En 2013, « près de 12 432 signalements d’atteintes aux personnes et aux biens (contre 11 021 en 2012) ont été effectués par 353 établissements sanitaires et médico-sociaux (contre 352 en 2012) » – essentiellement du secteur public hospitalier, révèle le rapport annuel 2014 (données 2013) de l’ONVS rendu public mi-juin.
Psychiatrie et urgences, les services les plus concernés
« Si tous les services sont exposés à des phénomènes de violence », certains lieux et certaines activités le sont davantage. Ainsi sans surprise, les services les plus concernés par ces faits de violence sont la psychiatrie avec près de 24 % des signalements, suivie ensuite des urgences (14 %), puis de la gériatrie et de la médecine (près de 9 %). Des chiffres qui reflètent « une quasi stabilité depuis quelques années ». Cependant, « au sein des établissements, les différents services ne sont pas touchés de la même manière par les atteintes aux personnes ou aux biens. Certains services en raison de leur patientèle seront plus concernés par des violences faites aux personnes (que ce soit à l’égard du personnel soignant ou entre patients) c’est le cas pour la psychiatrie, les urgences, la gériatrie, la médecine, les unités de soins, les services de soins de suite et de réadaptation, les services de soins aux patients détenus, les soins au domicile du patient. À l’inverse, d’autres lieux seront plus touchés par une délinquance d’appropriation ou des dégradations (bureaux et vestiaires, parking, laboratoire, pharmacie). Enfin, les signalements provenant de services de chirurgie, maternité, gynécologie concernent dans une proportion égale des atteintes aux personnes et des atteintes aux biens ». En outre, « il est très difficile d’estimer les violences, essentiellement verbales, supportées par les agents d’accueil, notamment au niveau de la caisse/admission en raison d’une sous-déclaration très importante dans ce secteur. Toutefois, elles apparaissent fréquentes dans de nombreux établissements », précise l’ONVS dans ce dernier rapport.
Des atteintes aux personnes qui prédominent…
Les atteintes aux personnes représentent les deux tiers des signalements contre un tiers pour celles aux biens (dégradations légères, vols sans effraction…). L’ONVS observe toutefois que « dans la logique d’un système déclaratif, les établissements font remonter majoritairement des atteintes aux personnes, type d’atteintes le plus mal ressenti par les personnels et pour lequel ils sont souvent le moins bien préparés ».
Les atteintes aux personnes se répartissent pour les 2/3 en agressions verbales (injures, insultes, menaces) et pour 1/3 en agressions physiques (coups, violences avec armes…). Cependant, « si l’on distingue selon les lieux où les événements se sont produits, cette répartition se révèle plus nuancée ». Ainsi, « certains services seront principalement le lieu d’expression des violences verbales avec une escalade pouvant déboucher sur des coups ». C’est le cas de ceux « où l’attente du patient est forte, chargée en émotion et en angoisse (pédiatrie, urgences) ou lorsque le patient estime que la prise en charge ne correspond pas à ses besoins. Les conditions d’accueil (services ponctuellement surchargés, longueur de l’attente, manque de personnel, communication insuffisante) peuvent constituer des facteurs de tensions supplémentaires. Dans certains cas, on constate que l’agressivité et la violence sont les seuls modes d’expression connus par les protagonistes. La consommation d’alcool et de produits stupéfiants facilite le passage à l’acte. Dans d’autres services, les déclarations font état en proportion équivalente de violences verbales et de violences physiques. Liées souvent à la pathologie des patients, elles concernent principalement les unités de gériatrie et de psychiatrie », constate l’ONVS.
… et qui touchent dans près de 8 cas sur 10 les personnels
Sur les 20 778 victimes recensées en 2013, 78 % étaient des professionnels. Parmi ces derniers, les infirmiers étaient ceux les plus touchés (5440 victimes, soit 46 % des cas), suivis des autres personnels soignants (44 %), des médecins (10 %) et du personnel administratif essentiellement affecté à l’accueil. Les patients constituaient « la deuxième catégorie la plus touchée, avec cependant un nombre beaucoup plus faible de victimes (13%) ».
Ainsi, ces atteintes aux personnes ont généré en 2013, toutes victimes confondues, 4 648 jours d’arrêt de travail – pour les 237 faits où la mention est précisée – et 2 075 jours d’incapacité totale de travail (ITT) – pour les 89 faits où la mention est précisée.
Les patients premiers auteurs des violences
Se sont les patients qui étaient à l’origine de ces violences dans 72 % des cas. Ces dernières émanaient sinon des visiteurs et accompagnants dans près de 16 %, des “autres”, ou des personnels (4 %). Dans 25 % des cas, le motif invoqué la prise en charge d’un patient, dans 5 % un temps d’attente jugé excessif, dans 5 % sur l’alcoolisation déclarée cause de la violence et dans 4 % sur un refus de prescription.
Alors que « 48 % des événements sont entièrement gérés par le personnel hospitalier », l’ONVS remarque que « les formations professionnelles dispensées sur la gestion des tensions et de l’agressivité peuvent se révéler extrêmement utiles afin de mieux prévenir et gérer les moments de violence ». […] Celles-ci doivent néanmoins « faire l’objet d’un suivi régulier afin que les personnels maintiennent leur niveau de compétence et que chaque nouvel arrivant puisse s’insérer dans un dispositif commun de prévention et de gestion des violences ».
Divers axes de travail pour l’ONVS
Piloté par la Direction générale de l’offre de soins (DGOS), l’ONVS – ex-Observatoire national des violences en milieu hospitalier (ONVH) – a pour mission de coordonner et d’évaluer les politiques mises en œuvre par les différents acteurs sur l’ensemble du territoire afin de garantir la sécurité des personnes et des biens à l’intérieur des établissements concernés. Son domaine de compétences recouvre les secteurs sanitaire et médico-social publics et privés ainsi que la médecine de ville depuis avril 2011.
Par ce qu’il considère que « la violence en milieu de soin n’est pas une fatalité », l’Observatoire a donc instauré plusieurs axes de travail comme « développer la connaissance sur la violence et ses déterminants, faciliter le repérage des situations de violence, organiser et coordonner la prévention, diffuser les bonnes pratiques*, améliorer la prise en charge et le suivi des personnes impliquées ».
Au-delà, il rappelle en conclusion combien pour agir « il est important qu’il est connaissance de la totalité des atteintes aux personnes et aux biens en milieu de santé ». Une connaissance qui, « si elle dépend des établissements et des Ordres pour faire remonter l’information à l’ONVS commence par le choix de chaque professionnel de signaler, ou non, un fait de violence auquel il est confronté », les bonnes mesures ne pouvant « être prises que par une analyse approfondie des faits, de tous les faits ».
*L’ONVS se réfère notamment à plusieurs initiatives locales comme les protocoles de l’AP-HP, de l’AP-HM, l’organisation des urgences de l’hôpital Bichat.
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